Manipulation électorale à Antananarivo : la CENI sous influence du régime Rajoelina
Les récentes élections communales à Antananarivo ont une fois de plus mis en lumière les pratiques douteuses et antidémocratiques qui gangrènent le processus électoral à Madagascar. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), censée garantir la transparence et l’équité, est aujourd’hui au centre des critiques pour sa gestion suspecte des résultats.
Une élection sous le signe de la manipulation
Les accusations de manipulation des résultats électoraux dans la capitale sont nombreuses et graves. Des sources fiables révèlent que les membres de la CENI auraient reçu des "BaiKo" (ordres) de la part d’un richissime homme d’affaires, proche du président Andry Rajoelina, pour orienter les résultats en faveur de candidats soutenus par le régime. Ce dernier, véritable pilier financier et politique du système en place, n’hésiterait pas à utiliser son influence pour garantir une mainmise sur les institutions locales.
Ces pratiques ne sont pas nouvelles, mais leur intensité lors de ces élections montre à quel point le régime est prêt à tout pour conserver le contrôle sur Antananarivo, un bastion stratégique de l’opposition.
Ravalomanana réduit au silence
Face à cette manipulation flagrante, Marc Ravalomanana, principal leader de l’opposition, semble incapable de réagir. Bien qu’il ait exprimé son mécontentement et dénoncé des fraudes, il n’ose pas mobiliser ses partisans dans la rue. La raison ? La peur des forces de l’ordre, entièrement acquises au régime de Rajoelina. Toute tentative de contestation serait immédiatement réprimée, comme cela a été démontré à plusieurs reprises par le passé.
Ce climat de peur et d’intimidation illustre la dérive autoritaire du régime, qui utilise les institutions de l’État pour étouffer toute opposition et verrouiller le processus démocratique.
Une démocratie confisquée
Le rôle de la CENI, censée être une institution indépendante, est aujourd’hui remis en question. Son implication présumée dans cette manipulation électorale montre qu’elle est devenue un outil au service du régime, trahissant ainsi sa mission première. En détournant les voix des citoyens, la CENI participe activement à la confiscation de la démocratie à Madagascar.
Ce cas spécifique d’Antananarivo n’est qu’un exemple parmi d’autres d’un système électoral défaillant, où les principes démocratiques sont sacrifiés au profit des ambitions personnelles et politiques d’une élite corrompue.
Le rôle des riches hommes d’affaires dans la politique
Le poids de l’argent dans la politique malgache est un problème récurrent. Ce richissime homme d’affaires, proche de Rajoelina, incarne parfaitement cette alliance toxique entre pouvoir politique et intérêts financiers. Son influence sur la CENI et sur les décisions stratégiques du régime montre que les véritables décisions ne se prennent pas dans les urnes, mais dans des cercles privés où règnent les intérêts personnels.
Antananarivo : symbole de résistance ou bastion verrouillé ?
Antananarivo a toujours été un lieu clé pour la contestation et la résistance politique à Madagascar. Mais avec la manipulation des élections et la répression de toute opposition, le régime Rajoelina semble déterminé à éteindre cette flamme. Pourtant, les habitants de la capitale, conscients de ces injustices, continuent de dénoncer ces pratiques, malgré les intimidations.Un appel à la transparence et à la mobilisation
Par : RAMAHIRATRA
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